Dakar En attendant l’Empty Quarter …
Alors que le 45e Dakar a débuté le 31 décembre dernier, a l’issue des vérifications techniques et administratives, la liste officielle des partants affiche 355 véhicules en course.
Un total de 603 concurrents, dont 121 motos, 18 quads, 67 autos inscrites en T1, 2 en T2, 47 T3 « Proto-légers », 45 T4 « SSV », 55 camions (T5).
À leurs commandes, 130 « rookies », tandis que 102 stars du désert (pilotes et copilotes estampillés « Legend ») se présenteront pour la 10e fois ou plus.
C’est aussi la deuxième saison du W2RC qui démarre avec 86 véhicules engagés (36 FIM, 52 FIA).
Le contingent féminin a lui aussi encore une fois augmenté avec 31 participantes, dont 3 équipages 100 % féminins.
Sur le podium des nationalités représentées, la France domine avec 143 engagés, devant l’Espagne (83) et les Pays-Bas (75), le même podium que l’année dernière.
Au total, 790 concurrents ont pris le départ du 45e Dakar.
Dakar Classic 3e édition
Dans la course, nous n’oublions pas les 88 véhicules (embarquant 187 participants) pour la 3e édition du Dakar Classic.
Cette année deux challenges font leur apparition. Deux courses dans la course, réservées à des concurrents un peu spéciaux. L’Iconic Classic Club regroupe et récompense les véhicules ayant réellement participé au Dakar. C’est le cas de 15 véhicules sur la liste des engagés. On retrouve des autos déjà en course l’an passé, comme le fringant buggy Protruck du Team FJ (#701) du couple Galpin, qui avait été mis à l’époque entre les mains de Bruno Saby, ou encore le Pajero #727, conservé aux couleurs de la mythique équipe Ralliart tel que l’avait emmené Jean-Pierre Fontenay sur trois Dakar entre 1989 et 1993.
Parmi les nouveaux, trois véhicules attirent les regards des connaisseurs. L’un des exemplaires du véhicule militaire Peugeot P4 (#731), spécialement développé par Peugeot Talbot Sport en 1988 pour assurer l’assistance rapide en piste d’Ari Vatanen. Encore plus près des origines du Dakar et dans le sillage des Sunhill et autres Cotel, le couple Barlerin tente le pari du buggy Strakit (#738), un prototype français ayant participé au Dakar 1982 sans dépasser Gao !
Chez les mastodontes, outre le DAF tout droit sorti des ateliers De Rooy, le Pegaso 7222 (#906) aux couleurs des Espagnols de TH-Trucks a reçu les honneurs du podium en 1986 entre les mains de Salvador Canellas. Vainqueur de la catégorie des camions légers, cette rareté a été produite à quatre unités.
L’Authentic Codriver Challenge, l’autre nouveauté 2023, est réservé aux équipages dont le copilote a fait le choix de naviguer sans l’assistance de technologie moderne. Deux challenges pour les purs et durs !
Toyota en attendant « l’Empty quarter »
C’est le clan Toyota qui bénéficie du titre de favoris au moment du coup d’envoi du 45e Dakar. Les Hilux se sont précédemment placés 1er, 3e et 5e à Jeddah entre les mains d’Al Attiyah, Al Rajhi et De Villiers en 2022. Un tiercé qui annonce une stratégie de début de course prudente. Mais, Nasser s’offre tout de même la seconde étape à Alula…
Si l’équité technique est au centre des attentes des pilotes Toyota, on prévoit déjà une équité totale sur la fin de la course, où le redouté Empty Quarter sera une découverte pour tous. Comme son nom l’indique, c’est une partie vide du pays où on ne sait pas ce qui va se passer. Il y aura beaucoup de grosses dunes et … « Les dunes sont comme la mer, elles ne sont amies avec personne… »
Audi RS Q e-tron E2 …Saison 2
Les conversations de passionnés abordent régulièrement les pronostics pour la victoire dans la catégorie autos. L’enjeu de la réglementation FIA sur l’équivalence des technologies, dont les effets (poids réglementaire) ne seront réellement observés qu’après plusieurs étapes.
Après les débuts prometteurs des Audi en janvier 2022 (5étapes gagnées), les avis ultra-favorables sont massivement émis dans la perspective du titre. L’un des principaux intéressés, Stéphane Peterhansel, ne craint pas d’afficher les ambitions les plus élevées il rejette poliment l’étiquette de grand favori : « C’est l’année deux, on a bien revu tout ce qui avait pu poser des problèmes l’an dernier. Je pense qu’on sera dans le jeu, mais de là à gagner cela va être chaud ». Il a bien fait car il affiche déjà un sérieux retard après un prologue et 2 étapes ponctués de crevaisons.
Aux côtés de Monsieur Dakar et de ses 14 titres (8 en autos), la marque allemande table aussi sur Carlos Sainz pour conduire une de ses RS Q e-tron E2 au succès.
Le champion espagnol endosse avec sérieux cette responsabilité, tout en attendant de voir ce qu’impose la réalité du terrain : « On ne sait jamais ce qui va se passer sur un Dakar. Ce qui est sûr c’est que nous sommes mieux préparés que l’an passé et que nous allons voir la compétitivité de la voiture dans les premiers jours. Et ça se passe mieux pour l’Espagnol qui a remporté la première étape.
Bahrain Raid Extreme…Loeb année 3 , étape 2…à 1h21
La montée en puissance suit un rythme qui pourrait bien conduire une des voitures BRX sur la plus haute marche du podium. Au moment de s’engager dans le rallye-raid, l’écurie Prodrive avait présenté en 2021 une première version de son Hunter qui est allé chercher la 5e place avec « Nani » Roma.
L’année dernière, ce sont deux Hunter, fabriqués en version T1+, qui ont progressé dans le Top 5, avec Sebastien Loeb comme poursuivant direct de Nasser Al Attiyah, et « Orly » Terranova au pied du podium (4e).
Le nonuple champion du monde des rallyes fait figure de favori dans l’équipe, pour prétendre au titre qu’il cherche à accrocher à son palmarès depuis 2016. Il se trouve que le rythme en question n’est jamais très loin de celui de la gagne avec Loeb. Mais, il prend 1h21 lors de la 2e étape…
Mais la sensation pourrait aussi venir du nouveau venu dans l’équipe, Guerlain Chicherit, qui a signé un retour aux affaires éblouissant en s’imposant sur le Rallye du Maroc. Le vainqueur de la coupe du monde de rallye-raid en 2009, 5e du Dakar l’année suivante, ne s’interdit aucun exploit