Né 4×4 pur baroudeur réservé à l’Armée, le Mercedes Geländwagen, alias “G”, fait aujourd’hui partie des rares voitures dont l’histoire perdure au 21e siècle.
Outre des générations de bidasses qui ont connu le fameux P4 tricolore, le G reste une valeur sûre lorsqu’on cherche un 4×4 robuste et performant. Si, aujourd’hui comme par le passé, les tarifs de l’Allemand neuf semblent hors normes et si l’on en est à verser dans le politiquement incorrect côté performances, il reste une belle occasion pour partir à l’aventure…
Un modèle particulièrement demandé sur le marché de l’occasion
A l’aube de l’électrification annoncée du Mercedes G, comme pour le Land Rover Defender, on semble réaliser que c’est la fin d’une autre légende et ce 4×4 voit aussi grimper sa cote d’occasion. Si sa réputation de 4×4 cher lui colle à la peau depuis sa naissance, d’occasion, on peut sans se tromper affirmer que le tarif est justifié. Outre le prestige de rouler Mercedes, finition, fiabilité et performances sont toujours au rendez-vous.
Le Mercedes G reste une référence même si l’on est loin aujourd’hui des 72 ch qui trônaient sous le capot des 230 G. Le goût prononcé pour ce cube 4×4 Mercedes devenu statutaire pour les VIP et grands de ce monde en a fait désormais l’un des objets roulants parmi les plus “bling bling”. Pourtant, on croise toujours sur les pistes du monde entier ou, récemment, au Salon de Valloire, des voyageurs discrets qui font confiance au 4×4 à l’étoile sans qu’il ait besoin d’arborer le logo AMG. C’est pourquoi nous avons tenté de faire le point sur ce “G” qui doit lui aussi disparaître sous sa forme actuelle…
G Story
En 1972, le groupe Daimler-Benz fait appel à l’entreprise autrichienne Steyr-Puch (devenue depuis Magna Steyr), spécialiste en matière de transmissions pour véhicules tout-terrain. Il faut concevoir un 4×4 car de gros marchés militaires sont en vue (Iran, remplacement des Jeep en Europe, etc.). Le développement du nouveau Geländwagen (pour “voiture tout-terrain”), alias “G-Wagen” ou plus simplement “G”, commençait.
Fabriquée durant ces longues années à Gratz, en Autriche, chez SteyrPuch, il est considéré comme rustique et utilitaire avec son design fonctionnel et simple devenu un classique du genre 4×4. Il commence sa carrière militaire à partir de 1975, y com- pris en France où il sera construit par Peugeot sous le nom P4 pour l’Armée. C’est seulement en 1979 que la version civile apparaît.
Première Génération
Produit entre 1979 et 1993, la première génération subira plusieurs légers liftings. Le premier Mercedes G type W460 offrait deux versions en châssis long et court, un 4×4 équipé de moteurs essence (230 G 102 ch et 280 G 150 ch) et diesel (240 GD 72 ch et 300 GD 88 ch) à boîte manuelle 4 rapports (dès 1981, boîte automatique en option). Très cher pour le marché français, il offrait pourtant des capacités hors-pair en franchissement grâce à une particularité assez rare à cette époque: ce 4×2- 4×4 pouvait disposer de trois blocages de différentiels disponibles en roulant (de série à partir de 1987).
Un atout majeur qui séduira plus d’un adepte du franchissement. La victoire de Jacky Ickx copiloté par Claude Brasseur sur le Paris-Dakar 1983 avec un 280 GE (220 ch) ne fera que confirmer que ce Mercedes 4×4 avait acquis ses lettres de noblesse dans le monde du 4×4.
La production de la série 460 s’est arrêtée en août 1993. La même année, le constructeur a présenté la série W46, un modèle militaire spécial produit jusqu’en 2001. Si les militaires se plaignaient de la faible puissance des moteurs, face aux tarifs élevés, les clients “civils” déploraient, eux, l’intérieur trop spartiate, l’absence de climatisation et le choix restreint de couleurs de carrosserie.
Suite du dossier Mercedes Classe G à retrouver dans les colonnes de Génération 4×4 Magazine numéro 79. Disponible sur notre boutique en ligne.