Essai Pick-up Tundra : Pourquoi pas ?

A l’heure où l’on nous annonce l’avenir radieux du tout-électrique, comment oser s’offrir cet imposant pick-up Toyota Tundra ?

C’est bien la question que l’on s’est posée en se rendant chez California Motor où, depuis des années, Antoine Gautier partage sa passion pour tout ce qui roule fort chez nos cousins américains. Le Tundra, c’est le concurrent des légendaires pick-up Dodge Ram et Ford F-150. Si sur ce marché il faut jouer les gros bras, notre pick-up s’est adapté à l’air du temps… Fini le V8, mais la sensation de puissance de ce qui doit rester un outil demeure grâce à une hybridation intelligente et à l’emploi de la technologie i-Force Max Toyota.

Si chez Toyota North America, on peut toujours s’offrir les crossover à suc- cès que sont le 4Runner et le Sequoia, sans oublier le Rav4, chez les trucks, le Tundra règne en maître par sa carrure et reste l’un des plus sérieux concurrents de la référence des pick-up US qu’est depuis plus de 35 ans le F-150 de Ford.

C’est bien ce challenger que nous avons choisi d’essayer ici. A l’heure ou l’on nous promet la voiture électrique à 100 € par mois pour parer la menace de malus sans précédent, quelle hérésie ! Pourtant, chez California Motor, on reste serein. Chez Toyota, on s’adapte à la vague “verte” et l’icône pick-up des farmers du Middle-West reste possible sans malus chez nous, grâce à une homologation en 4 places (peut-être 3 dès 2024). Si la carte grise demeurera difficile à digérer du haut de ses 20 CV fiscaux, celle- ci affichant “camionnette plateau” permet toujours de récupérer la TVA et d’échapper à la TVS. 

L’hybridation au coeur de la motorisation du Toyota Tundra 

Si rouler dans notre contrée à bord de ce type d’icône aux mensurations hors normes risque bien d’attirer quelques regards noirs, n’ayez aucun complexe, notre Tundra V6 disposant d’une hybridation sous le capot qui réussit l’exploit de jouer les petits appétits côté consommation, affichant quelque 11 L aux 100 km en cycle mixte ! Pas mal pour ce Sumo qui avoue 3,2T sur la balance. Face à notre Tundra du jour chez California Motor, on est toujours impressionné par les mensurations de ces trucks. Il est certain qu’avec 2,37 m de hauteur, plus de 2 m de large et presque 6 m de long (ici en version “short bed,” soit benne courte), la clientèle ne sera certainement pas urbaine.

On comptera ainsi une majorité de propriétaires parmi les professionnels, mais bien sûr aussi chez les inconditionnels de ces magnifiques costauds et chez ceux dont le loisir nécessite de pouvoir tracter. 

1794 Edition

Ce pick-up qui sort tout juste des méandres de l’homologation à la française n’est pas un simple Tundra. Il s’agit ici de l’un des 1 500 exemplaires “1794 Edition”. 1794 ? Une édition limitée qui commémore la fondation du ranch de San Antonio au Texas qui est aujourd’hui devenu le site d’assemblage du Tundra. Une série qui joue donc la fibre his- torique de la conquête américaine. Une finition haut de gamme qui ne compte au niveau supérieur que la version TRD (Toyota Racing Development), autrement dit celle qui s’adresse aux plus sportifs de la clientèle des pick-up. Une réponse performance face aux puissants et traditionnels Dodge Ram TRX et autres Ford Raptor.

i-Force Max… au revoir V8 !

On notera que parmi ces trois challengers, si le Dodge Ram persiste à utiliser le légendaire moteur V8 Hemi, le Ford F-150 Raptor comme notre Tundra sont passés aux blocs V6. Et l’on n’y perd pas au change face aux performances affichées ! Après le V8 i-Force sous le capot du Tundra, on se trouve ainsi face à ce nouveau V6 i-Force Max. Un groupe motopropulseur composé d’un 3,5L V6 biturbo essence associé a une transmission automatique à 10 vitesses… 

Découvrez cet essai en intégralité dans le numéro 80 de Génération 4×4 Magazine. Actuellement en kiosque et disponible sur notre boutique en ligne.